Sorry, you need to enable JavaScript to visit this website.
gaspillage, gaspillage alimentaire, dates limites de consommation, To Good To Go, partenariat, engagement, anti-gaspi, DLC, D

Pacte des dates de consommation : Nestlé s’engage avec Too Good To Go dans la lutte contre le gaspillage alimentaire

"DANS L’ACTU"

Le 18 novembre 2022, un décret relatif à l’information des consommateurs sur le caractère consommable des denrées alimentaires après leur date de durabilité minimale (DDM) a été publié au Journal Officiel. La DDM renseigne le consommateur sur la date jusqu’à laquelle les produits conservent leurs qualités gustatives et olfactives, et se distingue de la Date Limite de Consommation (DLC) qui, une fois passée, indique que l’aliment ne doit plus être consommé. Avec ce décret d’application sur les DDM, les industriels peuvent apposer de nouvelles mentions sur leurs produits fabriqués et commercialisés en France pour expliciter qu’un produit peut être consommé après sa DDM, sans risque pour la santé des consommateurs.  

Pour plus d’informations : « La date de durabilité minium mieux explicitée pour éviter le gaspillage alimentaire » - Ministère de l’Economie et des Finances

 


 

Chaque année en France, 10 millions* de tonnes de nourriture sont gaspillées et les dates de consommation sont à elles seules responsables de 20%* du gaspillage alimentaire dans les foyers.  

A l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture le 29 septembre 2022, Too Good To Go a lancé une nouvelle campagne pour informer les consommateurs et proposer des solutions pour prévenir le gaspillage alimentaire.  

Mises en place pour guider les consommateurs, les dates présentes sur les produits alimentaires comme la DLC (Date limite de consommation) et la DDM (date de durabilité minimale) restent pourtant difficiles à comprendre pour les consommateurs. Et pour cause, 53 %** des Français déclaraient en 2015 ne pas savoir faire la distinction entre une DDM et une DLC. 

C’est de ce constat qu’est né le Pacte sur les dates de consommation, à l’initiative de l’entreprise Too Good To Go et signé par Nestlé France dès son lancement en 2020. Ce Pacte a pour objectif de sensibiliser les consommateurs aux dates de consommations, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire.  

Afin d’améliorer leur lisibilité, Too Good To Go et l’institut de sondages Ipsos ont réalisé en 2021 une enquête sur les connaissances des consommateurs à ce sujet. 

Source * : Article et infographie >  https://www.nestle.fr/csv/nestle-france-contre-gaspillage-alimentaire + vidéo “pacte sur les dates de consommation” TGTG en pied de page 

** Chiffre datant de 2015 ayant conduit la création du Pacte par Too Good To Go 

 


 

Echanges entre Cécile Rauzy, Directrice des Affaires Scientifiques, Réglementaires et Nutrition de Nestlé France, et Rose Boursier-Wyler, Chargée des Affaires Publiques de Too Good To Go 

 

  • Pourquoi était-il important pour Nestlé France de s’engager aux côtés de Too Good To Go ? 

CR : Le Pacte initié par Too Good To Go résonne particulièrement pour Nestlé car nous sommes engagés de longue date en faveur d’une alimentation plus durable. Cela passe notamment par une réduction drastique du gaspillage alimentaire qui, bien souvent, résulte d’une méconnaissance des consommateurs quant à la conservation des aliments et des types de dates inscrites sur les produits. En tant qu’acteur de l’agro-alimentaire, notre rôle est donc de simplifier l’accès à cette information pour les consommateurs. Par ailleurs, ce partenariat avec Too Good To Go s’inscrit plus largement dans notre objectif d’atteindre zéro émissions nettes de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. En effet, selon l’ADEME, le gaspillage alimentaire serait responsable de 8 à 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.  

 

  • Pouvez-vous citer et définir concrètement les différents types de dates de consommation ? 

Il existe deux types de date de consommation :  

RB : La DLC (Date Limite de Consommation) qui s’écrit “à consommer jusqu’au” et qui est une date sanitaire au-delà de laquelle le produit peut présenter des risques pour la santé. On la retrouve généralement sur les produits frais et carnés 

La DDM (Date de Durabilité Minimale) qui s’écrit “à consommer de préférence avant” et qui est une date indicative au-delà de laquelle le produit peut perdre en qualités mais ne présente pas de risques pour la santé. On la retrouve en majorité sur des produits secs et à longue conservation.  

Les œufs ont, quant à eux, une date spécifique qui est la DCR (Date de Consommation Recommandée) fixée à 28 jours après la ponte. Là encore, c’est une date indicative, qui signifie qu’ils peuvent être consommés au-delà à condition d’avoir bien été conservés.  

 

  • Pourquoi la bonne compréhension des dates de consommation est un enjeu clef dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ?

RB : Cela peut paraître anecdotique mais les dates sont responsables de 10% du gaspillage alimentaire en Europe, et ce à chaque étape de la chaîne alimentaire. À la maison, c’est l’une des causes principales du gaspillage alimentaire : on estime que 20% des aliments jetés le sont à cause d’une mauvaise gestion et d’une mauvaise compréhension de la date.  

En réalité, chacun est assez rivé à ses habitudes de consommation, en fonction de ce qui lui a été transmis et ce qui est généralisé dans son foyer. Sensibiliser sur le sujet des dates c’est permettre à chacun d’éviter de jeter des aliments encore parfaitement consommables en donnant les bonnes informations et des clés d’action claires, tant sur la conservation que les réflexes à adopter.  

 

  • Quels sont les impacts de ce pacte côté sensibilisation des consommateurs ?   

CR : Dans le cadre du Pacte, et pour réduire au maximum la perte de denrées consommables, nous informons nos consommateurs sur le fait que les produits avec une DDM (Date de Durabilité Minimale) peuvent encore être consommés après la date. Cette information se trouve directement sur les emballages de nos produits, en complément des pictogrammes Too Good To Go « Date dépassée ? Avant de jeter, observez, sentez, goûtez ». Une page dédiée de notre site internet donne également des informations sur la compréhension des différents types de date via des infographies pédagogiques, mais aussi sur le rangement stratégique des aliments dans le réfrigérateur, ou encore sur le réemploi des aliments qui ne sont plus consommables via le compostage. Ce travail de sensibilisation est important car sans lui c’est environ 30% de la nourriture que nous achetons qui finirait à la poubelle. Dans cette optique de transparence, nous avons aussi lancé la démarche Clean Label qui vise à simplifier les listes d’ingrédients pour faciliter leur lecture par les consommateurs. Avec le Pacte, Nestlé donne aux consommateurs les clefs pour moins gaspiller, mais aussi pour faire des économies en ne jetant plus des produits encore consommables et en utilisant toutes leurs courses. »  

 

  • Quelle lecture faites-vous des résultats obtenus de l’étude (IPSOS 2021) ? Qu’en est-il ressorti ? 

RB : Suite aux actions de sensibilisation menées avec les signataires du Pacte, nous avons constaté une nette évolution de la compréhension des dates en France et un changement des comportements en conséquence.  

Alors qu’en 2015, seulement 55% des Français avaient une compréhension claire de la DDM, ils sont 82% en 2021. 7 Français sur 10 sont aussi mieux informés de l’existence des deux types de date et la moitié a adapté son comportement en fonction : ils consomment les denrées jusqu’à la DLC et observent, sentent et goûtent avant de jeter des produits dont la DDM est dépassée.  

Cette étude montre que la sensibilisation porte ses fruits mais il reste encore à ancrer ces changements dans le quotidien de tous !  

 

  • Comment se matérialisent les différentes initiatives du Pacte qui visent à faciliter la lecture et la compréhension des dates de consommation ?  

RB : Sur le volet sensibilisation ce sont trois engagements phares du Pacte qui y répondent chacun à leur manière depuis son lancement en janvier 2020 :  

En digital :  grâce à une campagne de sensibilisation annuelle et harmonisée, relayée par l’ensemble des signataires au même moment, et au fil de l’eau toute l’année grâce à de nombreux rappels sur les réseaux sociaux 

Sur l’emballage des produits : grâce à l’apposition de pictogrammes “Date dépassée ? Avant de jeter : observez, sentez, goûtez” sur les produits à DDM.  

Aujourd’hui, 3 000 gammes de produits sont concernées, ce qui représente plus de 300 millions de produits en magasin. 

Directement en magasin : grâce au développement de 700 rayons pilotes qui vendent des produits à DDM dépassée jusqu’à un mois après la date, avec un habillage rayon qui vient à nouveau sensibiliser sur la différence DLC/DDM. 

En parallèle de ce travail de sensibilisation, nous menons aussi un plaidoyer aux niveaux français et européen afin d’obtenir des changements réglementaires pour clarifier davantage et simplifier les deux dates sur les emballages.  

 

  • Comment la signature du Pacte se traduit-elle au sein de Nestlé France ?  Qu'est ce qui a été mis en place ? 

 CR : Nous agissons concrètement sur 4 thématiques complémentaires aux actions de pédagogie sur les dates de consommations. Nous nous concentrons premièrement sur la sensibilisation de tous nos publics à la lutte contre le gaspillage alimentaire, des consommateurs aux partenaires agricoles en passant par nos salariés. Cela se fait avec l’appui de Too Good To Go avec qui nous avons collaboré pour créer des visuels et des infographies dans le cadre d’une campagne de sensibilisation. Nous avons également contribué avec d’autres membres du pacte Too Good To Go à l’élaboration d’un Guide de bonnes pratiques logistiques pour limiter le gaspillage alimentaire.  

​Enfin, nous avons renforcé nos liens avec les associations caritatives comme les Banques alimentaires ainsi qu’avec les Restos du Cœur et le Secours Populaire. En 2022, à date, nous avons donné près de 856 tonnes de produits, soit l’équivalent 1.712.000 repas, en sachant que 1 tonne de produits représente environ 2000 repas distribués aux personnes en ayant besoin. Au-delà de son importance sociétale, ce type d’action est essentielle pour réduire le plus possible le gaspillage alimentaire. 

Sources :